Quand les larmes
Douce larme! quel est ton pauvre secret?
Délicatement, tu coules le long de la joue
Emportes-tu avec toi, un immense regret?
Qui ira juste, se nicher tout au fond du cou.
Lourde larme qui creuse bien des sillons
Tu exprimes la douleur de ce corps laminé
Tu côtoies les belles robes et les haillons
Dans le seul but de retrouver la sérénité.
Torrent de larmes que nul en fait, n’arrête
Tu dévales certes, sur le contour de ce visage
Parfois c’est le cœur qui t’attend, te souhaite
Car les mots mouilleraient la dernière page.
Dentelles de larmes cachées dans un mouchoir
Afin que personne ne puisse lire la tristesse
Que la vie inflige aux yeux, quand vient le soir
Pour noyer cette quête vaine, de simple tendresse.
Larme naissante qui disparaîtra avant le jour
Porteuse d’un moment de joie et débordement
Tu es donc le témoin muet d’un bel amour
Déjà tu meurs, déposée sur un gant blanc.